Impacts de la pandémie de Covid-19 sur le marché européen des espaces de bureaux
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Vision de marché
Impacts de la pandémie de Covid-19 sur le marché européen des espaces de bureaux
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21 Août 2020
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Real Assets
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Real Estate
Temps de lecture : 4 minutes
Concernant les espaces de bureaux, les investisseurs des plus grandes villes européennes s’inquiètent des effets, directs et indirects, de Covid-19. Nous ne sommes pas en mesure de répondre de façon concluante à leurs interrogations les plus urgentes : il est encore prématuré pour savoir si une seconde vague d’infections se produira au terme du déconfinement. De même, la menace d’une possible crise de l’euro se profile et ses conséquences sont imprévisibles, tant pour les économies de la zone euro que pour les autres.
Néanmoins, malgré ces incertitudes majeures, je propose trois conclusions provisoires sur la situation du marché européen des immeubles de bureaux.
1) La demande concernant les espaces de bureaux s’affaiblit
Confrontées à des perspectives très incertaines, de nombreuses sociétés ont annulé ou reporté leurs projets de location d’espaces supplémentaires. Le modèle du télétravail a bien réussi à la plupart d’entre elles et aura, selon moi, un impact durable sur leurs besoins en espaces professionnels. Si les perspectives économiques continuent à s’assombrir et que la reprise marque le pas, comme le prévoit actuellement la plupart des économistes, la demande d’espaces de bureaux stagnera ou reculera sur le moyen terme.
D’un autre côté, pour respecter les nouvelles règles de distanciation, les entreprises devront prévoir davantage d’espace par employé dans leurs locaux. Le télétravail n’a pas que des aspects positifs : beaucoup de salariés ont envie de renouer avec leur vie sociale professionnelle.
Les premières études que j’ai consultées indiquent une légère augmentation des espaces de bureaux vacants dans les sept premières villes allemandes. Selon la société de courtage Colliers, leur taux de vacance global devrait passer de 2,9 % (avant la pandémie) à un pic de 5,5 %. En conséquence, la dynamique locative de ces dernières années devrait s’essouffler : les espaces deviendront plus difficiles à louer et l’impact sur les baux reste incertain, même s’il devrait différer d’une ville à l’autre et en fonction des sous-marchés. Cependant, la hausse de l’offre devrait être partiellement atténuée par un ralentissement du secteur de la construction, des projets ayant été reportés ou même abandonnés.