Une organisation renforcée pour absorber un flux de deals plus soutenu
Histoire de croissance
Une organisation renforcée pour absorber un flux de deals plus soutenu
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15 Mai 2019
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Private Equity
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Co-Investissement
Temps de lecture : 5 minutes
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Les opérations par le fonds V
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50%
Des LP du fonds V sont nouveaux pour Ardian
Alexandre Motte : L’an dernier, nous avons mis en place une équipe bien plus importante pour le Co‑Investissement à New York, en ligne avec la taille du nouveau fonds. Maintenant que nous gérons des capitaux beaucoup plus importants avec le Fonds V, nous allons devoir chercher davantage d’opérations aux États‑Unis. Nous avions donc besoin d’une structure plus solide, à la fois pour supporter un flux d’opérations plus important, mais aussi pour nouer des relations encore plus étroites avec les principaux acteurs nord-américains de l’investissement privé aux côtés desquels nous allons investir.
Patrick Kocsi : L’idée derrière cette organisation était que nous puissions travailler plus étroitement avec l’équipe Fonds de Fonds de New York. Nous allons pouvoir capitaliser davantage sur leurs excellentes relations avec les GP et étudier les opportunités avec efficacité et rapidité. La structure fonctionne maintenant sur deux piliers. Je dirige l’équipe en charge de l’exécution des opérations de Co‑Investissement aux États‑Unis et Daryl Li, Managing Director de l’équipe Fonds de Fonds, dirige l’équipe de quatre personnes en charge des relations avec les GP locaux pour l’activité de Co-Investissement.
Le renforcement de l’équipe nous a permis d’industrialiser nos process et de gérer un flux d’opérations plus important.
A.M. : Nous avons répliqué cette structure en Europe avec Ingmar Vallano et en Asie avec Jan Philipp Schmitz, en séparant les équipes dédiées à l’exécution des transactions et celles dédiées aux relations avec les GP, ce qui permet une plus forte intégration de l’activité de Co‑Investissement et de la plateforme de Fonds de Fonds. Pour les générations précédentes du fonds, les investissements étaient à peu près équitablement répartis entre l’Europe et les États‑Unis, mais nous gérions les transactions américaines depuis Paris, avec une équipe réduite à New York et une collaboration informelle avec l’équipe Fonds de Fonds.
P.K. : La manière dont cela fonctionne désormais est la suivante : quand un GP nous appelle à propos d’une opération, ou que notre équipe le contacte, cette communication passe d’abord par l’équipe de Daryl Li, en charge des relations avec le gérant. Ensuite, lorsque nous commençons à travailler sur une opération, notre équipe dédiée à l’exécution des transactions prend part à la discussion pour tout ce qui a trait aux due diligence, etc. C’est une structure intelligente car l’équipe qui s’occupe des transactions ne perd pas de temps à gérer les relations avec les GP et peut se concentrer sur l’exécution.
A.M. : Depuis que nous avons mis en place cette nouvelle organisation et que nous avons commencé à lever le Fonds V, nous remarquons bien que le flux d’opportunités aux États‑Unis est en hausse. C’est dû à plusieurs raisons, notamment à la croissance de notre activité Fonds de Fonds, dont la taille a triplé entre le moment où nous avons levé le Fonds IV et le Fonds V. Par ailleurs, maintenant que nous avons un fonds de Co-Investissement bien plus grand, nous pouvons investir des tickets plus importants, de 150 millions de dollars ou 150 millions d’euros chacun. Cela nous donne accès à une nouvelle partie du marché et nous pouvons donc choisir parmi un plus grand nombre d’opérations. Enfin, maintenant que nous avons Patrick et son équipe sur le terrain à New York, nous pouvons nous adresser directement à davantage de GP et cela aussi fait une grande différence.
P.K. : Globalement, notre flux de transactions aux États‑Unis a augmenté de 50 % en 2018. Même si le marché des transactions de buyout aux États‑Unis est très actif, il n’a pas crû de 50 % l’année dernière : on voit donc que c’est le résultat de la nouvelle organisation.
Notre potentiel d’investissement est désormais de plus d’un milliard de dollars
aux États‑Unis, nous avions donc besoin d’une équipe complète sur le terrain,
dirigée par des professionnels expérimentés.
A.M. : Il est aussi intéressant de noter que, dans le Fonds V, nous recevons pour la première fois des engagements de la part d’investisseurs américains, notamment parce que nous avons une équipe sur place. Notre base d’investisseurs est toujours majoritairement européenne, avec un nombre grandissant d’asiatiques, mais nous constatons maintenant un véritable intérêt de la part des investisseurs américains. Nos investisseurs choisissent majoritairement de répartir équitablement leurs investissements entre des poches en dollars et en euros, ce qui est le reflet de notre approche pour le fonds. Nous investirons de manière relativement équilibrée entre l’Europe et les États‑Unis, tout en cherchant les plus belles opportunités.
P.K. : Le fait que nous puissions prétendre à des transactions bien plus importantes est également un changement majeur. Nous avons déjà clôturé deux opérations d’environ 50 millions de dollars et nous avons une opération encore plus importante en cours. Un des principaux objectifs du renforcement de l’équipe était d’augmenter la taille moyenne de nos transactions et nous avons maintenant la preuve que cela fonctionne.
A.M. : Évidemment, avec un fonds bien plus gros et sur un marché aux valorisations élevées, nous recevons des questions de la part d’investisseurs sur notre stratégie d’investissement. Nous allons continuer à faire ce qui a si bien fonctionné dans nos fonds précédents : soutenir des entreprises de qualité. Toutes les entreprises dans lesquelles nous avons investi sont numéro un ou numéro deux sur un marché de niche, et nous sommes ravis d’investir dans l’excellence.
Auparavant, une transaction d’un montant de 50 millions de dollars aurait été extrêmement importante. Aujourd’hui, avec le renforcement de notre équipe, c’est dans la moyenne.