Ardian et l'architecte Franklin Azzi dessinent les espaces de bureaux des actifs immobiliers de demain

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Être un leader mondial de l’investissement privé n’est pas qu’une question de croissance. C’est également une histoire de relations humaines et de confiance.
Ardian est une société d’investissement privé qui développe continuellement son portfolio - pour renforcer ses partenariats, offrir son expertise et rester fidèle à l’esprit entrepreneurial qui l’anime.
Je suis Colette Davidson. Bienvenue dans “Entrepreneurial Journeys”, le podcast sur l’engagement d’Ardian à construire collectivement un changement durable. Dans chaque épisode, nous découvrirons comment Ardian s'associe à des dirigeants d’entreprise pour créer des entreprises résilientes et de grande qualité, capables de faire face à l'avenir.

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BRUIT AMBIANT – CHANTIER
 
Nous sommes en milieu de matinée dans le quartier emblématique du Marais, au centre de Paris. De l'extérieur, ce bâtiment historique de la rue du Temple est grand, mais sans prétention. À l'intérieur, le chantier est animé : les perceuses vrombissent, de la poussière flotte, les cloisons sèches sont montées.
 
SON
 
Ce bâtiment de 75000 mètres carrés sera bientôt le siège social de Ledger, l'un des leaders français de la technologie.
 
L'architecte parisien Franklin Azzi et Ardian sont à la tête de cette transformation. Ensemble, ils ont pour objectif de convertir cette ancienne centrale téléphonique en un espace de travail inspirant qui allie confort et utilité. 
 
Jamais cela n'a été aussi important qu'aujourd'hui, après la pandémie, alors que les employés ont davantage de possibilités de travailler de manière hybride. Aujourd'hui, les entreprises doivent aménager des espaces de bureaux qui favorisent la productivité tout en offrant un environnement agréable et familier. 
 
J'ai rencontré Franklin Azzi dans son cabinet d'architecture, ainsi que Stéphanie Bensimon, Responsable de l’activité Real Estate chez Ardian, pour en savoir plus sur leur nouveau projet rue du Temple.

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Colette (00:23)
Stéphanie Bensimon, vous êtes Responsable de l’activité Real Estate chez Ardian et Franklin Azzi, vous êtes architecte à Paris. Depuis 2006, vous dirigez votre propre entreprise, qui gère également une fondation pour l'art contemporain. Bonjour à vous.

Stéphanie Bensimon (00:38)
Bonjour.

Franklin Azzi (00:39)
Bonjour.

Colette (00:40)
Stéphanie Bensimon, tout d'abord, pouvez-vous me parler des objectifs de ce projet ? Quel type de bâtiment offrirez-vous aux futurs locataires, tant du point de vue de la fonctionnalité que du style ? Et peut-être pouvez-vous expliquer brièvement le projet en lui-même.

Stéphanie Bensimon (00:54)
Oui, Temple est un projet que nous avons acquis il y a quelques années pour en faire l'un des meilleurs immeubles du quartier. Nous avons apprécié son emplacement unique dans le Marais, qui est, selon nous, un quartier très agréable pour les futurs locataires. Nous avons également apprécié le bâtiment parce qu'il s'agissait d'un bâtiment spécial, répondant à des normes très strictes, et que nous pouvions mélanger des éléments historiques et des éléments de modernité. C'est également pour cette raison que nous avons choisi Franklin Azzi, car c'est le type d'architecte qui a la particularité de savoir exprimer et réadapter l'histoire avec modernité. Je pense que l'objectif était vraiment de convertir ce bâtiment avec les meilleures normes en matière de bureaux, surtout pour les locataires qui pourraient l'occuper.

Colette (08:44)
Franklin Azzi, je me tourne vers vous maintenant. Pouvez-vous m'en dire un peu plus sur le bâtiment lui-même ? Avec quel type de structure travaillez-vous ?

Franklin Azzi (09:00)
Oui, il faut d'abord comprendre que ce bâtiment était en fait une entreprise de télécommunication. Il s'agissait d'un bâtiment situé dans le centre de Paris, dans le Marais, qui est l'un des premiers quartiers à avoir été construits à Paris, et qui est donc rempli de bâtiments très anciens, et cette ancienne usine présentait un caractère extrêmement important. C'est un immeuble de grande hauteur, et personne ne le sait, mais c'est une sorte de tour. En fait, c'est la seule tour du Marais parce qu'elle se trouve à plus de 25 mètres du sol et ce qui représentait un vrai défi, était d'adapter la réglementation, la réglementation incendie à la nouvelle programmation du bureau que nous souhaitions créer. La première chose à faire, qui revêtait une grande importance, était d'analyser comment nous pourrions intégrer le programme dans une ancienne usine. Cette ancienne usine avait un plafond très haut et nous avons donc dû créer des étages moyens pour diviser par deux la hauteur du plafond. La structure du bâtiment est l'une des premières constructions en béton réalisées à Paris, car François Le Cœur a été l'un des premiers à utiliser le béton comme matériau moderne.

Franklin Azzi (10:23)
Ce bâtiment date du Xe siècle. Il est très ancien. Il a peut-être été réhabilité deux ou trois fois et, au cours de ces deux ou trois réhabilitations, les anciens architectes n'ont peut-être pas compris qu'il s'agissait d'un bâtiment historique très important. Nous avons donc dû le réhabiliter et travailler avec le monument historique, comme Stéphanie l'a dit précédemment, pour être en mesure de savoir ce qui était original et ce qui a été ajouté, simplement pour nettoyer le bâtiment dans un premier temps. Il s'agissait donc d'un travail archéologique extrêmement intéressant. 

Colette (06:33)
Comment respecter l'histoire du bâtiment tout en l'orientant vers l'avenir et en le rendant compatible avec les exigences d'aujourd'hui ?

Stéphanie Bensimon (06:47)
La première chose à faire est donc de toujours étudier l'histoire du bâtiment avec l'architecte pour s'assurer que nous le réadaptons judicieusement et que nous sommes en parfaite adéquation avec l'histoire. Par exemple, Franklin et notre équipe ont travaillé très dur avec l'Architecte des Bâtiments de France pour s'assurer que nous préservions l'histoire et que nous enseignions l'histoire du bâtiment dans la façon dont nous réorganisions la façade, comme la façade intérieure par exemple. Nous n'avons pas touché ou nous avons réadapté la façade extérieure pour la nettoyer, mais pour réinjecter ce qui faisait partie de l'histoire du bâtiment. C'était donc très important. 

Franklin Azzi (19:17)
Nous avons réalisé le projet en minimisant les démolitions afin de minimiser l'impact en matière de conception durable. Moins vous démolissez un bâtiment, plus vous réduisez votre empreinte carbone.

Colette (15:47)
Stéphanie Bensimon, chez Ardian Real Estate, vous êtes très consciente de votre impact sur les communautés locales. Quels étaient donc vos objectifs pour ce projet en ce qui concerne la création d'un espace qui plairait à votre client tout en respectant les besoins des quartiers environnants ?

Stéphanie Bensimon (16:03) 
Je pense que c'est ce que nous essayons de faire lorsque nous examinons des projets, car nous considérons les projets dans leur environnement, il est donc très important que nous nous assurions qu'ils apportent quelque chose à la communauté locale. Ainsi, par exemple, nous avons organisé une exposition avec l'un de ses voisins, la Galleria Continua, parce que le bâtiment était complètement assaini. Et vous pouviez voir le squelette du bâtiment, en gros, en grande partie. Et vous pouviez voir ces grands espaces aussi. C'était un endroit idéal pour exposer de l'art contemporain. Nous avons donc travaillé avec la galerie Continua qui a organisé un événement pour que tous les voisins puissent venir. C'est donc l'une des premières choses que nous avons faites, car nous savions qu'étant donné que le bâtiment était situé dans une petite rue avec beaucoup d'habitations autour, nous devions nous assurer que la phase de construction avait le moins d'impact possible sur l'environnement. Bien sûr, on sait que la réalisation de grands travaux pendant deux ans n'est pas toujours une chose facile pour l'environnement. Nous avons donc travaillé très attentivement avec l'entreprise de construction, Vinci Petit, qui a été sélectionnée pour la phase de construction. Ils ont travaillé très attentivement sur la façon dont ils pourraient organiser leur travail pour s'assurer qu'ils minimisent les désagréments. Ils ont également rendu visite aux voisins afin de s'assurer de limiter le risque de plaintes de leur part et pour qu'ils continuent à vivre dans de bonnes conditions.

Colette (04:36)
Pourquoi ce projet de développement était-il une opportunité de croissance pour Ardian ?

Stéphanie Bensimon (04:57)
Cela fait partie de la stratégie d'Ardian, qui est prêt à se rendre dans les plus grandes villes d'Europe, dans les centres-villes et à travailler sur le redéveloppement d'actifs dans des endroits bien situés. C'est donc tout à fait approprié, surtout parce que nous faisons ce que nous appelons des bâtiments verts +. Nous aimons également rénover les bâtiments existants, ce qui constitue une part importante de notre stratégie. Ces bâtiments aux caractéristiques uniques étaient donc tout à fait conformes à ce que nous aimons faire en Europe.

Colette (05:37)
Et je sais que ce bâtiment est également important pour vous car, comme vous l'avez mentionné, il s'agit de respecter son histoire et de se concentrer sur l'ESG, ce qui est également important pour Ardian, n'est-ce pas ?

Stéphanie Bensimon (05:48)
Absolument. Je pense que notre portefeuille s'inscrit aujourd'hui dans le cadre de l'Accord de Paris pour son objectif de réduction nette des émissions de carbone. C'est très important pour nous et pour nos investisseurs, et c'est quelque chose que nous cherchons toujours à faire, pour nous assurer que nous limitons l'impact du carbone lorsque nous travaillons à la conception de projets. Ce projet s'inscrivait donc dans le cadre de ce programme. Dès le début de la conception du projet, nous avons essayé de le rendre le plus durable possible. L'une des choses à faire est de travailler sur les bâtiments existants qui, selon nous, ont le plus d'impact sur l'amélioration de la mixité de l'environnement et de la durabilité des bâtiments.

Colette (19:49)
Et Stéphanie Bensimon, qu'espérez-vous que ce nouvel espace de bureaux apportera aux futurs locataires ?

Stéphanie Bensimon (19:55)
Je pense qu'à l'heure actuelle, et en particulier après une pandémie, nous sommes dans une situation où nos entreprises doivent attirer des talents et s'assurer que lorsque les gens se rendent au bureau, ils ont le sentiment de faire partie d'une culture, et il est très important qu'ils se rendent au bureau et qu'ils se sentent bien. Il s'agit donc d'une sorte de solution hybride où les gens doivent se sentir comme chez eux lorsqu'ils vont travailler, tout en ayant l'impression qu'ils peuvent travailler directement depuis chez eux. C'est le genre de choses que nous avons vu devenir de plus en plus importantes et devenir très stratégiques.

Stéphanie Bensimon (21:14)
Et on le voit, lorsqu'on parle à de grandes entreprises. Par exemple, Ledger, qui est une licorne qui voulait disposer de quelque chose dans une zone agréable ou branchée où les gens peuvent sortir après le travail tout en étant fiers de leur siège social et où ils veulent vraiment venir et s'asseoir dans leur bureau tout en bénéficiant d'un excellent niveau de services. Car c'est aussi un autre changement que nous constatons par rapport à il y a quelques années : lorsque nous envisageons des bâtiments, et en particulier des immeubles de bureaux, la partie travail, la partie bureau ne représente plus qu'une petite partie, en quelque sorte, parce que les gens se préoccupent vraiment de l'endroit où ils peuvent se réunir, du type de services, du type de choses supplémentaires dont ils peuvent disposer dans les bâtiments afin de s'assurer que, lorsqu'ils se rendent au bureau, ils peuvent organiser des réunions, mais aussi se divertir. Et c'est précisément pour cela que les toits, les salles de réunion, les cours intérieures, qui ont quelque chose de spécial, comptent dans la sélection des actifs.

Stéphanie Bensimon (22:40)
Voilà pourquoi nous constatons que ce bâtiment était vraiment spécial pour cela. Et je pense que c'était un bon pari parce que nous avons constaté un taux de demande élevé, très tôt dans le processus de location.

Franklin Azzi (23:12)
Pour transformer un bâtiment d'une usine à un bureau, il faut faire certaines choses. Mais ce n'était pas si compliqué. Et même pour l'atmosphère du bâtiment, qui, pourtant, est tout en béton, certains pourraient d'ailleurs dire que c'est un peu froid comme matériau.

Franklin Azzi (24:30)
Mais la façon dont Le Coeur a réalisé le béton est très particulière, car celui-ci est réalisé en relief. Ce béton est travaillé comme du bois. Donc, vous avez déjà un bon matériau. La première chose que nous avons faite, c'est d'enlever tout ce qui avait été ajouté au cours du siècle. Il y avait des plafonds pleins partout. Vous aviez beaucoup de couches, des couches et des couches, et jour après jour, nous avons essayé d'enlever ces couches, qui n'étaient pas du tout là à l'origine. Aujourd'hui, je pense que, par exemple, le bâtiment, pour Ledger, est très proche de ce qu'ils attendent, en quelque sorte, parce qu'il s'agit d'un bâtiment inhabituel. Pour moi, il ne ressemble pas à un immeuble de bureaux. Et c'est ce qui est très intéressant, car tout le monde sait que faire une galerie d'art dans une usine est plus intéressant que de faire une galerie d'art dans un logement, par exemple. Et cet esprit d'usine, je pense, fait aussi partie de l'esprit du bâtiment.

Colette (25:56)
Merci beaucoup, Franklin Azzi et Stéphanie Bensimon, de nous avoir rejoints pour cet épisode de Entrepreneurial Journeys.

Franklin Azzi (26:03)
Merci beaucoup.

 
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Conclusion

Merci d'avoir choisi Entrepreneurial Journeys, un podcast conçu par Ardian.
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